Chers alumni,
Les différents Groupes internationaux de l’IFM Alumni ont partagé ces dernières semaines des témoignages sur l’impact de la crise sanitaire mondiale sur leurs vies et sur leur activité professionnelle.
Stéphanie Morou (IFM e-MBA 2006) qui pilote le Groupe IFM Alumni Afrique & Caraïbes partage avec nous son vécu, analyse et nous indique les signes prometteurs qui émanent des acteurs les plus importants pour ces régions.
Chers tous,
Nous avons tous été chamboulés par le confinement et devons aujourd’hui encore avancer pas à pas dans cette période troublée.
Comme beaucoup, d’abord il y a eu l’inquiétude de la pandémie qui avance, puis la stupéfaction des mesures de confinement. Cela s’est traduit pour moi, par une inquiétude immédiate à l’égard du secteur Mode en Afrique, à l’heure où l’on parlait en France de l’impact de telles mesures sur l’économie.
Après un rapide sondage auprès de mes amis artistes et créateurs, diversement répartis entre le Maroc, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Togo, le Ghana, L’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Kenya, le Nigeria ; soit l’Afrique du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, francophone et anglophone, j’ai réalisé que partout là-bas, le confinement était presqu’impossible à observer et on parlait davantage de couvre-feu.
Là-bas, des messages sur la situation et l’importance des gestes barrière circulaient via les radios, l’affichage publique et les réseaux sociaux ; et tout le monde était appelé à prendre ses responsabilités. Il faut dire que la menace d’une catastrophe humanitaire, en conséquence de la combinaison d’une crise sanitaire avec une crise économique, est réelle.
Plus tôt qu’en France, j’ai reçu des témoignages filmés par téléphone ou des stories via Instagram de la mobilisation de mes amis créateurs et d’autres autour de la fabrication de masques, de la distribution pour les hôpitaux et la population dans les rues.
Je partage avec vous, par exemple, le film que m’a envoyé Adama Paris dès les premiers jours de confinement en Mars (à découvrir plus bas). Très vite, le masque de protection, œuvre d’initiatives purement individuelles, est devenu accessoire de mode.
Il y a eu un effet : « Mais que peut-on faire ? »
Et hop, j’ai pris la parole sur un webzine, sur linkedIn, sur un podcast et lancé le hashtag #jesoustienslacréation #supportafricancreativity mais malgré tout, le sentiment d’impuissance est oppressant depuis la France.
Imane Ayissi, grand couturier camerounais, en duo avec Jean-Marc Chauve prof à l’IFM, tous deux basés à Paris dernièrement invités officiels du calendrier de la Haute Couture, m’ont aussi très vite partagé leur inquiétude vis-à-vis de cette fragile économie si peu soutenue. Puis est venue la nouvelle de leur engagement avec d’autres et contribution à leur niveau autour de la vente aux enchères virtuelle, baptisée ‘La Mode s’engage’, organisée par la Fédération de la Haute Couture et l’IFM du 1er au 4 Mai dernier.
Et moi de noter, une grande différence non pas d’impact, mais peut être de durabilité dans le temps entre des mouvements individuels quand ils sont soutenus financièrement et encadrés par des fédérations et institutions.
Bref, un sujet qui mérite qu’on l’observe, qu’on en discute encore ; alors, à vous de partager aussi vos témoignages d’ailleurs, quelque part entre l’Afrique, les Caraïbes, la France ou simplement des "Suds" de la planète.
Je serais ravie de poursuivre avec vous sur ces sujets si prometteurs !
Merci d'avance pour vos prochaines contributions !
Stéphanie Prinet Morou
Responsable du Pôle Afrique & Caraïbes
Liens complémentaires vers des articles sur les récentes initiatives :
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